D’après certains, la culture populaire conserverait et transmettrait de lointaines sagesses à travers le folklore et les contes populaires. Il est vrai qu’il y a de quoi s’interroger lorsqu’on accorde un peu d’attention à des comptines ou contes pour enfants. Par exemple, le texte de la berceuse « A la claire fontaine » semble énigmatique et soulève de nombreuses questions : quelle est cette mystérieuse fontaine (qu’on retrouve par ailleurs dans de nombreux contes et légendes) ? Où se trouve-t-elle ? Pourquoi éprouver le besoin de s’y baigner ? Qui est le personnage qui raconte cette histoire ? Qui est l’aimé(e) et qui est l’amant(e) ? etc. Autant de questions pertinentes sur un amour dont la réalité semble transcender les apparences extérieures…
À la claire fontaine,
M’en allant promener,
J’ai trouvé l’eau si belle,
Que je m’y suis baignée.
Il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai.
Sous les feuilles d’un chêne,
Je me suis fait sécher,
Sur la plus haute branche,
Un rossignol chantait.
Il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai.
Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai,
Tu as le cœur à rire,
Moi, je l’ai à pleurer.
Il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai.
J’ai perdu mon ami,
Sans l’avoir mérité,
Pour un bouton de rose,
Que j’ai trop tôt donné.
Il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai.
Je voudrais que la rose,
Fût encore au rosier,
Et que mon ami Pierre,
Fût encore à m’aimer.
Il y a longtemps que je t’aime jamais je ne t’oublierai.
Dans le même esprit, voir aussi la comptine Au clair de la lune.