« Der Rattenfänger von Hameln » que l’on pourrait traduire par « L’attrapeur de rats de Hamelin », est un conte populaire allemand que l’on trouve notamment dans les recueils des frères Grimm. Voici un résumé de cette histoire plus connue sous le nom suivant : « Le joueur de flûte de Hamelin », qui évoque un désastre survenu en 1284 dans la ville allemande de Hamelin (Basse-Saxe).
En juin 1284, la ville de Hamelin et ses alentours furent envahis par des hordes de rats venus du Nord. Ils dévoraient tout sur leur passage au point où il n’y eut bientôt plus rien à manger. Pour éviter la famine, le bourgmestre fit venir de Brême des centaines de chats, mais en vain. Les rats se reproduisaient trop vite et les chats finirent par abandonner le champ de bataille. Il fallait absolument trouver une solution, sinon les habitants de Hamelin allaient mourir de faim. C’est alors qu’un grand homme, basané, sec, grands yeux, bouche fendue jusqu’aux oreilles, habillé d’un pourpoint rouge, avec un chapeau pointu, de grandes culottes garnies de rubans, des bas gris et des souliers avec des rosettes couleur de feu se présenta aux portes de la ville. Il avait un petit sac de peau au côté et déclara au bourgmestre qu’il débarrasserait la ville des rats, en échange de cent ducats.
L’affaire fut entendue. Le drôle de bonhomme alla se positionner sur la place du marché et il sortit de son sac une flûte en bronze. Il se mit alors à jouer un air étrange. En entendant cet air, les rats et les souris, par centaines et par milliers, de tous les greniers, de tous les trous de murs, de dessous les chevrons et les tuiles des toits, accoururent à lui. Il s’en alla en direction du Weser et entra dans le fleuve. Les rongeurs le suivirent et périrent noyés. La ville était enfin délivrée. Quand l’étranger se présenta à l’hôtel de ville pour obtenir sa récompense, le bourgmestre et les bourgeois, par cupidité et avarice, lui offrirent seulement dix ducats. L’étranger protesta en vain. Il menaça alors les potentats : s’ils ne respectaient pas leur parole, ils seraient obligés d’en payer le prix, un prix bien plus important que les cent ducats promis. Le joueur de flûte ne fut pas entendu et on l’expulsa méchamment de la ville !
Le vendredi suivant à midi, l’étranger reparut sur la place du marché, mais cette fois-ci avec un chapeau de couleur de pourpre, retroussé d’une façon toute bizarre. Il tira de son sac une flûte bien différente de la première et, dès qu’il en joua, les enfants le suivirent et sortirent de la ville derrière lui. Ils le suivirent jusqu’à la montagne de Koppenberg. Ils entrèrent dans une caverne et lorsque le dernier enfant eut pénétré dans l’antre, une chute de gros rochers vint obstruer définitivement l’entrée de la grotte. On entendit quelque temps le son de la flûte, qui diminua peu à peu. Enfin, un jour on n’entendit plus rien. Les enfants avaient disparu et depuis lors on n’eut plus jamais de nouvelle…