LES FÉES (1ÈRE PARTIE)

Fontaine

« Les Fées » est le titre d’un conte de Charles Perrault (1628-1703), tiré du recueil intitulé « Contes de ma mère l’Oye », paru en 1697.

Il était une fois une veuve qui avait deux filles. L’aînée ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa mère et possédait le même caractère désagréable. Elles étaient toutes les deux fières et orgueilleuses, au point où il était difficile de s’entendre avec elles. La cadette, au contraire, était le portrait de son défunt Père. Elle était belle, douce et honnête. La mauvaise mère adorait sa fille aînée et délaissait sa cadette, qui était obligée de s’occuper seule de toutes les tâches ménagères. Deux fois par jour, la pauvre enfant devait aller puiser de l’eau à une demie-lieue de la maison à l’aide d’une grande cruche. Un jour alors qu’elle était près de la fontaine, une pauvre femme lui demanda de lui donner à boire : « Oui, bien sûr, ma bonne mère. », répondit la jeune fille. Rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l’eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu’elle bût plus facilement. Après avoir bu de grandes gorgées d’eau claire, la bonne femme lui dit : « Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m’empêcher de vous faire un don. ». En réalité, cette vieille dame était une bonne fée. Elle avait pris la forme d’une vieille femme pour éprouver le noble caractère de la jeune fille. « Je vous donne pour don, poursuivit la bonne fée, qu’à chaque parole que vous direz, il vous sortira de votre bouche une fleur ou une pierre précieuse ! ».
Lorsque la cadette arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. « Je vous demande pardon ma mère ! », répliqua la pauvre fille, et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants ! « Que vois-je ? s’exclama sa mère étonnée. Je crois qu’il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D’où vient cela, ma fille ? ». Ce fut bien là, la première fois qu’elle l’appela « ma fille ». La pauvre enfant lui raconta tout ce qui lui était arrivée, non sans jeter de nombreuses gemmes et fleurs sur le sol.

À suivre…

Source : site internet wikipedia.org.

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