LE CHANT DU CYGNE

Cygne

Ésope (Αἴσωπος, VIIe – VIe siècle av. J.-C.) est un écrivain grec à qui on a attribué la paternité de la fable. Dans ce sens, il est considéré comme le plus grand fabuliste. Ses textes moralisateurs mettent en scène des animaux ou des objets inanimés. Il existe de nombreuses recensions de ses fables, dont la plus connue compte plus de cinq-cents textes en prose comme « Le Corbeau et le Renard », « Le Lièvre et la Tortue »… Les fables d’Ésope ont inspiré de nombreux auteurs à travers le temps et l’espace, dont Jean de La Fontaine.

L’expression « Le chant du cygne », employée en France depuis le XVIIe siècle, trouve son origine dans une croyance de la Grèce antique. Elle affirmait que le cygne, connu pour son chant dissonant, aurait un moment de grâce musicale juste avant de mourir. Cette légende a été explicitement reprise par Platon qui fait dire à Socrate : « Les cygnes qui, lorsqu’ils sentent qu’il leur faut mourir, au lieu de chanter comme auparavant, chantent à ce moment davantage et avec plus de force, dans leur joie de s’en aller auprès du Dieu. ».

LE CYGNE PRIS POUR L’OIE
Un homme opulent nourrissait ensemble une oie et un cygne, non point pour le même objet, mais l’un pour son chant, l’autre en vue de sa table. Or lorsque l’oie dut subir le destin pour lequel on l’élevait, il faisait nuit, et le temps ne permettait pas de distinguer les deux volatiles. Mais le cygne, emporté à la place de l’oie, entonne un chant, prélude de son trépas. Sa voix le fit reconnaître et son chant le sauva de la mort.
Cette fable montre que souvent la musique fait ajourner la mort.

LE CYGNE ET SON MAÎTRE
Les cygnes chantent, dit-on, au moment de mourir. Or un homme étant tombé sur un cygne mis en vente, et sachant par ouï-dire que c’était un animal très mélodieux, en fit l’acquisition. Un jour qu’il donnait à dîner, il alla chercher le cygne et le pria de chanter pendant le festin. Le cygne alors garda le silence, mais un jour, dans la suite, pensant qu’il allait mourir, il se pleura dans un thrène. Son maître, l’entendant, lui dit : « Si tu ne chantes que quand tu vas mourir, j’ai été bien sot de te prier de chanter jadis au lieu de t’immoler. »
Il arrive ainsi quelquefois que, ce qu’on ne veut pas faire de bonne grâce, on le fait par contrainte.


Sources :

Site internet fr.wikisource.org

Site internet caminteresse.fr

Site internet ekladata.com