TRISTAN ET ISEUT

Tristan et Iseut

Le roi Marc de Cornouaille (dans l’actuelle Bretagne française) introduisit son neveu Tristan à sa cour. Pour remercier son oncle, ce vaillant chevalier affronta et terrassa le géant Morholt qui terrorisait le royaume ; celui-ci réclamait un tribut annuel de cent filles et garçons. Blessé lors de son combat avec le géant, Tristan fut soigné par Iseut « la blonde », une jeune fille aussi belle qu’intelligente. De retour chez son oncle, le roi lui confia une nouvelle mission : lui trouver une épouse afin qu’il puisse obtenir une descendance. Tristan pensa aussitôt à la jeune fille qui l’avait guéri. Il partit à sa recherche, la retrouva et lui proposa de la conduire à la cour du roi Marc pour devenir son épouse. Elle accepta, mais sur le navire qui les transportait, Tristan et Iseut burent par erreur un philtre d’amour, qui était initialement destiné au roi Marc et à sa future épouse. Définitivement liés par le destin, les deux amants, condamnés à la trahison et la félonie, continuèrent de s’aimer malgré le mariage royal. Mais un jour, le roi Marc surprit le couple endormi dans la forêt, habillé et séparé par une épée. Leur amour étant dévoilé, Tristan partit en exil et se maria finalement avec Iseut « aux blanches mains ». Blessé mortellement lors d’un énième combat, Tristan fit appelle à son ancien amour, Iseut « la blonde », pour le soigner. Son épouse, par jalousie, lui fit croire qu’elle ne viendrait pas. Le chagrin l’emporta et Tristan mourut de ses blessures au moment même où la reine de Cornouaille arrivait à son chevet. Désespérée, Iseut « la blonde » s’allongea auprès de Tristan et mourut à son tour d’amour. Averti du triste sort des deux amants, le roi les fit enterrer de chaque côté d’une chapelle érigée à cette occasion. Dès le lendemain des funérailles, deux arbres naquirent de chacune des deux tombes et vinrent s’enlacer au-dessus de la chapelle, symbolisant l’amour éternel qui liait les deux amants…

Source : Irène Mainguy – Les 50 plus grands mythes et légendes initiatiques – Le courrier du Livre – 2018

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